"Il y a, moines, d’innombrables soleils, d’innombrables lunes, et d’innombrables continents..."- Bouddha
Il y a 2500 ans, le Bouddha enseignait déjà l'existence d'une multitude de planètes, avec leurs propres soleils et lunes. Ces paroles étonnamment précises résonnent avec notre compréhension moderne des systèmes solaires.
Dans plusieurs discours du Canon Pali, le Bouddha parle d’un univers composé d’une infinité de "mondes-systèmes" (lokadhātu). Il enseigne que ces mondes ne sont pas uniques, mais qu’ils existent par myriades, organisés en structures comprenant des soleils, des lunes, des êtres vivants et des civilisations. Ce que nous appelons aujourd’hui des systèmes solaires était déjà, en des termes simples mais profonds, une partie intégrante de sa vision de l’univers.
Dans le Anguttara Nikāya (1.227), le Bouddha décrit explicitement: "Il y a, moines, des soleils et des lunes qui parcourent l’espace, illuminant les directions." Il poursuit en évoquant "d’innombrables systèmes de mondes", chacun avec ses propres caractéristiques naturelles. Ce n’est pas une métaphore: ces descriptions sont données dans des enseignements concrets, souvent pour élargir la perspective de ses auditeurs sur l'impermanence, l’interdépendance et l’humilité devant l’immensité de la vie.
Il parle aussi de la notion de « trichiliocosme » (tisahassi mahāsahassi lokadhātu): un "grand univers de mille fois mille mondes". Cette image ne désigne pas une création symbolique, mais une organisation réelle et infinie de mondes interconnectés. Un seul de ces « petits milles mondes » est déjà un regroupement de milliers de mondes comme le nôtre, et trois de ces ensembles forment une structure encore plus vaste. Certains de ces mondes possèdent un ou plusieurs soleils et lunes, mais tous sont soumis aux lois du karma, de l’impermanence et de la souffrance.
Il est frappant de constater que le Bouddha, sans outil scientifique, ait transmis une conception de l’univers si vaste et structurée, dans laquelle l’existence de mondes multiples n’est pas une exception, mais une règle. Ces mondes ne sont pas réservés à des dieux ou à des esprits: ce sont des lieux d’existence soumis aux mêmes lois naturelles que le nôtre.
Ces enseignements n’avaient pas pour but de faire de l’astronomie, mais d’élargir la conscience humaine. Comprendre que notre monde n’est qu’un parmi d’innombrables autres permet de relativiser notre ego, notre importance individuelle, et de mieux percevoir la vacuité de toutes choses. Pour le Bouddha, contempler l’immensité cosmique était un moyen de cultiver la sagesse et le non-attachement.
La vision du Bouddha sur les systèmes solaires n’était pas symbolique ou métaphorique, mais une affirmation directe de la pluralité des mondes physiques. Ces enseignements, transmis il y a plus de deux millénaires, résonnent avec une justesse étonnante face aux découvertes astronomiques modernes. Ce regard immense sur l’univers n’avait pas pour but de satisfaire la curiosité intellectuelle, mais de libérer l’esprit des limites égocentriques et de nourrir la compréhension profonde de l’impermanence et de l’interdépendance.
Dans le Anguttara Nikāya, le Bouddha affirme qu’il existe des périodes de formation, de stabilité et de dissolution pour chacun de ces mondes-systèmes, un peu comme les cycles de vie des étoiles décrits par l’astrophysique moderne. Ces phases cosmiques sont directement liées à l’impermanence, un des piliers de son enseignement.