"Comme une mère protège son unique enfant au péril de sa vie, développez une pensée sans limite pour tous les êtres."- Bouddha
Le Bouddha n’a jamais condamné l’homosexualité. L’enseignement originel se concentre sur l’intention, le désir et la cessation de la souffrance.
Contrairement à d'autre religions, le Bouddhisme originel ne condamne nullement l’homosexualité. Dans les textes les plus anciens du Canon Pāli, il n’existe aucune déclaration du Bouddha qui rejette une personne en raison de son orientation sexuelle. L’éthique bouddhiste se base sur l’intention (cetana), et non sur des catégories figées ou des jugements moraux imposés par des conventions sociales.
Le Bouddha a enseigné cinq préceptes destinés aux laïcs, dont le troisième est souvent mal interprété. Il est formulé ainsi: "s’abstenir de conduite sexuelle incorrecte". Les commentaires anciens expliquent que cela vise des comportements nuisibles, comme la contrainte, l’adultère, l’exploitation ou l’abus. Il ne s’agit jamais de condamner une orientation sexuelle. Homosexualité, hétérosexualité ou bisexualité ne sont tout simplement pas des critères de jugement dans le Dhamma.
Ce qui compte dans la perspective bouddhiste, c’est la manière dont le désir est vécu. Le désir n’est ni bon ni mauvais en soi, mais il devient source de souffrance lorsqu’il mène à l’attachement, à l’obsession ou à l’exploitation de l’autre. C’est cette relation au désir, et non l’objet du désir, qui est au cœur de l’analyse bouddhiste.
Il existe dans les règles monastiques (Vinaya) certaines références à des comportements homosexuels, mais celles-ci concernent exclusivement les moines, tenus à la chasteté complète. Là encore, il ne s’agit pas de condamner l’orientation, mais de maintenir la discipline de renoncement dans le cadre monastique. Le Bouddha y applique les mêmes règles à tous les types de comportements sexuels.
Il est donc essentiel de ne pas confondre les normes sociales des cultures où le Bouddhisme s’est implanté avec l’enseignement du Bouddha lui-même. Celui-ci ne cherche pas à classer les êtres, mais à leur montrer la voie vers la fin de la souffrance. Toute conduite sexuelle, homosexuelle ou hétérosexuelle, qui naît du respect, de l’honnêteté et de la non-exploitation est compatible avec une pratique juste.
Cependant, ce que le Bouddha invite chacun à examiner, c’est la présence d’attachement, de confusion ou d’avidité dans sa propre expérience. Ce regard intérieur, lucide et bienveillant, est l’essence du chemin bouddhique. Il ne s’agit jamais de juger l’autre, mais d’observer clairement en soi ce qui crée la paix ou le trouble.
Le Bouddhisme originel ne porte aucun jugement sur l’homosexualité. Ce qui importe, c’est la manière dont le désir est vécu et les intentions qui le sous-tendent. Toute conduite empreinte de clarté, de respect et de non-attachement est en accord avec l’éthique du Dhamma. Le Bouddha ne propose pas des normes sociales, mais un chemin vers la libération intérieure, accessible à tous sans distinction.
Une des raisons pour lesquelles le Bouddhisme gagne en popularité en Occident est sa neutralité bienveillante face aux orientations sexuelles. Contrairement à de nombreuses traditions religieuses, il ne cherche pas à normer les préférences affectives, mais à cultiver la clarté, la bienveillance et la liberté intérieure pour tous, sans distinction.